En dépit de nombreuses difficultés, la Tunisie a su mener à bien son processus de transition démocratique, a affirmé, mercredi à Tunis, Yasmine Kacha, responsable du bureau Reporters sans frontières (RSF) en Afrique du Nord.
Au cours d’une conférence de presse, tenue par l’Organisation pour dresser le Classement mondial de la liberté de la presse, Kacha a regretté l’absence en Tunisie d’un climat favorisant la liberté de la presse en raison, a-t-elle dit, de la poursuite de l’autocensure et les conflits d’intérêts au sein des médias.
” Malgré un processus de transition démocratique mené avec succès en Tunisie, “les journalistes tunisiens continuent de subir de multiples pressions”, a-t-elle encore souligné.
Selon RSF, La Tunisie est classée 97e sur 180 pays en matière de liberté de la presse. La Tunisie occupait le même rang en 2016. Elle était classée 126e en 2015, 133e en 2012 et 164e en 2010, avant la chute de Ben Ali. Pour 2017, la Norvège figure en tête du classement, la Corée du Nord, dernière sur la liste.
Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse mesure le degré de liberté dont jouissent les journalistes dans 180 pays grâce à une série d’indicateurs (pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence, infrastructures, exactions).