Masood Ahmed, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré que son institution est en train de négocier avec les autorités tunisiennes en vue de conserver le même rythme des réformes déjà entamées et de réaliser des avancées dans son programme de coopération avec l'Institution de Bretton Woods.
Au cours d'une conférence de presse tenue, vendredi à Washington, en marge des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM), il a indiqué que le FMI qui a entamé son appui à la Tunisie depuis le premier jour de la Révolution, poursuit ses négociations avec les autorités tunsiennes afin de réaliser les objectifs " essentiellement tunisiens ". "
La Tunisie doit maitriser les dépenses publiques et les orienter vers l’investissement ", a affirmé Masood, ajoutant que le " pays connaît des difficultés économiques qui ont eu un impact sur la croissance, laquelle sera faible cette année et ne dépassera pas 1,5% ".
Pour le responsable, la Tunisie fait face un défis sécuritaire qui a eu in impact sur la capacité du pays à attirer les investissements. Au niveau économique, la Tunisie doit relever deux défis à savoir la réforme du système bancaire et l’amélioration des services administratifs, a estimé le responsable. Evoquant la situation au Moyen-Orient et en ’Afrique du nord, il a souligné que la région qui enregistre un faible taux de croissance, fait face à deux types de problèmes.
Le premier concerne les conflits récurrents et le deuxième est lié à la baisse du prix de pétrole. Pour Masood, les gouvernements qui ont mis en place des plans de lutte contre ces défis, doivent maintenant passer à l’action. Il a dans ce cadre rappelé que ces gouvernements ont pris des dispositions visant à réduire les dépenses gouvernementales notamment les subventions destinées au secteur de l’énergie, appelant à la nécessité de réfléchir sur les moyens de maitriser la facture des salaires dans certains pays.