L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est prête à partager avec la Tunisie et les pays de la région MENA les bonnes expériences, en oeuvrant ensemble pour l’intérêt de la région et de la Tunisie, c'est ce qu'a indiqué le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, lors d’une conférence de presse tenue, lundi, à Tunis.
D’après lui, les pays de la région MENA n'investissent pas assez ensemble, d’où la nécessité d'intégrer leurs économies et de concrétiser cela à travers un projet de circuit touristique. Gurria a indiqué que l’attraction des investissements étrangers est tributaire d’un climat d’affaires stable et confiant aux fins d’éviter tout gaspillage du temps et des ressources pour l’investisseur et toute tentation de corruption.
Le secrétaire général de l’OCDE a, également, mis l’accent sur la corrélation entre l’attraction de l’investissement et le niveau des compétences dans un pays. Selon ses dires, "la Tunisie a parié sur l’éducation et a pu développer ce secteur, sauf que les résultats montrent une inadéquation entre le marché du travail et le niveau des diplômés, sachant que 250 mille chômeurs sont des diplômés du supérieur".
De son côté, le ministre tunisien de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki, a relevé que le renforcement de la coopération entre l’OCDE et la Tunisie a deux orientations dirigées vers l’instauration d’une bonne gouvernance et la relance de l’investissement, en assurant une meilleure compétitivité du pays, loin d’un environnement corrompu. L’objectif, a-t- il dit, est de réaliser une croissance économique ainsi qu’une répartition équitable des richesses.
Il a rappelé les efforts de la Tunisie accomplis en matière de lutte contre la corruption, citant la loi relative au droit à l’accès à l’information, soulignant au passage l’importance des rôles des institutions, de l’individu et des médias pour contrecarrer le fléau de la corruption.
Pour Briki, l’application des mesures annoncées récemment par le chef du gouvernement sont à même, dans un temps record, d’améliorer le classement de la Tunisie dans le rapport annuel du Forum de Davos.
Rappelons que la Tunisie, selon ce rapport publié récemment, a reculé de 60 places entre la période 2011-2016, pour occuper cette année la 95ème place sur 138 pays listés avec un indice de compétitivité (baromètre de référence pour les investisseurs) de 3.92 /10.