Tunisie – Crédit de 2,9 milliards de $ du FMI : Programme pour la création d’emplois et une croissance plus inclusive

Mer, 01/06/2016 - 08:18

Le nouveau programme vise à rendre possible une croissance plus inclusive et à créer des emplois, en s’articulant autour de quatre piliers:

- consolidation de la stabilité macroéconomique;

- réforme des institutions publiques;

- promotion de l’intermédiation financière;

- amélioration du climat des affaires.

Consolidation de la stabilité macroéconomique

Les principales mesures sont les suivantes: i) une politique budgétaire appropriée qui laisse un espace aux dépenses en capital prioritaires et qui vise à placer la dette publique sur une tendance baissière; ii) une politique monétaire prudente visant à maîtriser l’inflation; et iii) une plus grande souplesse du taux de change de manière à préserver les réserves face à d’importants chocs exogènes.

La réforme des institutions publiques et la modernisation des administrations publiques pour en améliorer l’efficacité et l’efficience ainsi que favoriser une croissance inclusive restent des tâches prioritaires. Les mesures prévues dans ce domaine sont les suivantes: réforme de la fonction publique pour améliorer la prestation des services publics et maitriser la masse salariale, poursuite de la réforme des subventions énergétiques avec un renforcement du dispositif de protection sociale, amélioration du suivi et des résultats des entreprises publiques, renforcement de la mobilisation des recettes selon les principes d’équité, et renforcement de la gestion des finances publiques et des efforts de transparence, notamment par des initiatives renforcées de lutte contre la corruption.

Promotion de l’intermédiation financière

Des mesures importantes ont été prises en vue de mettre en place un système bancaire moderne, soumis à une supervision rigoureuse et à une véritable concurrence. Le nouveau programme comprendra des mesures visant à accroître la résilience du secteur bancaire et à promouvoir l’intermédiation financière. Cela nécessite la poursuite de la restructuration des banques publiques, un système de supervision fondé sur les risques, un véritable cadre de résolution et une règlementation renforcée. Toutes ces réformes, ainsi que l’application de la nouvelle loi sur les faillites, aideront les banques à prendre activement des mesures pour résoudre la question relative à leurs créances improductives. L’inclusion financière sera favorisée par le développement des établissements de microcrédit.

Amélioration du climat des affaires

Parmi les principales mesures figurent l’accélération de l’adoption du nouveau code des investissements, la rationalisation des incitations fiscales et la simplification des formalités de manière à réduire les obstacles à l’entrée sur le marché et à protéger les droits des investisseurs. La simplification d’environ 530 formalités fiscales, douanières et commerciales accomplie au cours des deux dernières années devrait alléger les contraintes administratives des entreprises et accroître l’efficacité de l’administration. La réforme du marché du travail sera mise en œuvre progressivement en s’appuyant sur un consensus entre les parties prenantes, le but étant d’établir une stratégie nationale pour l’emploi afin de remédier aux principales déficiences du marché du travail, notamment l’inadéquation formation-emplois et la protection des travailleurs.