Le gouvernement de l’Inde lance un plan pour soutenir la création d’entreprises innovantes en 2016; elles sont plus de 4.000 start-up, alors que 3 patrons sur 4 ont moins de 35 ans.
Selon la NASSCOM (National Association Of Software and Sevices Companies), le nombre de start-up a progressé en 2015 de 40%, et avec ces 4.200 compagnies, l’Inde se positionne comme le 3ème pays dans le monde après les USA et le Royaume-Uni.
72% de ces start-up sont créées par des jeunes, dont 72% ont moins de 35 ans, avec plus de 1 million de jeunes qui débarquent chaque mois sur le marché du travail. Dans ces conditions, l’Inde cherche à créer des emplois par tous les moyens, en mettant sur la table de l’argent. Plus de 1,5 milliard de dollars ont été investis dans le secteur du capital-risque avec une exonération fiscale sur 3 ans pour favoriser l’investissement.
Par contre, en Tunisie le gouvernement, au lieu de pousser des initiatives de groupe via des start-up, favorise le travail individuel, notamment des développeurs indépendants, mais aucun financement, ni sous forme de capital, ni sous forme de projets, ni de marchés.
Pour créer un marché pour les start-up en Tunisie, il suffit de débloquer de l’argent sous forme de projets, appels d’offres et de contrats; cet argent existe pourtant dans le Fonds de promotion des TIC avec plus de 220 millions de dinars, nous apprend-on, qui sont en principe destinés à promouvoir le secteur des TIC, mais en réalité absorbés par le ministère des Finances.
Or, sans argent et des budgets, il est difficile de mettre en place une politique d’emplois. Ici on ne fait que proposer stratégies, plans, comme “Tunisie Digitale 2020“ –qui n’est pas accompagné de financements conséquents. Même le programme de Certification des Compétences TIC aurait été retiré et n’a remplacé par aucun autre mécanisme, selon nos informations.
Résultat: actuellement près de 8.000 ingénieurs TIC sont au chômage (chiffres de janvier 2016), mais ce chiffre pourrait dépasser les 15.000 en septembre 2016