Alors que les produits bancaires islamiques ne représentent que 5% des actifs bancaires en Tunisie, à fin 2015, ils présentent un potentiel de croissance important, avec une évolution qui a atteint une moyenne annuelle de 23%, durant la période 2010-2015.
Selon le Rapport annuel sur la supervision bancaire 2015, que vient de publier la BCT, le total des dépôts dans ces banques s’est élevé, à fin décembre 2015, à 2,501 milliards de dinars, alors que le total des crédits s’est situé au niveau de 1,930 milliard de dinars, fin 2015.
Par ailleurs, le total des actifs des banques islamiques, qui comptent un effectif de 1.213 personnes et un réseau de 107 agences, s’est élevé à 4 milliards de dinars en 2015.
Il est à rappeler, que le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, avait annoncé, dernièrement, que l’Institut d’Emission est en train d’étudier une demande pour la création d’une nouvelle banque islamique, à l’initiative d’un tunisien résidant à l’étranger en partenariat avec des investisseurs étrangers.
Disponible en Tunisie depuis les années 70, la finance islamique a été renforcée par l’adoption d’une nouvelle Loi organisant ce mode de financement (Loi n° 48 du 11 juillet 2016).
La BCT se penche, actuellement, sur l’élaboration de deux circulaires complétant la Loi n° 48. La première va définir les opérations de la finance islamique (El Mourabaha, El istisnaa et El Moucharaka), et sera promulguée, avant la fin de l’année en cours, alors que la deuxième présentant les conditions de l’exercice de cette finance, à travers les fenêtres islamiques au sein des banques classiques, le sera durant le premier semestre 2017.
On recense 500 banques islamiques à l’échelle internationale. Le marché de la FI représente environ 2 trillions de dollars, avec une évolution annuelle variant entre 16 et 20%. Les pays de golfe accaparent 40% de l’ensemble de ces transactions.