L’année 2017 sera marquée par le lancement de grandes réformes dans le domaine de la fonction publique et de l’administration tunisienne, laquelle est devenue improductive, à cause de la dévalorisation de la notion du travail en Tunisie, a indiqué Abid Briki, ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, dimanche 18 courant, dans une déclaration à l’agence TAP.
Le ministre était en déplacement au gouvernorat de Kébili pour inspecter les maisons des services de Faouar et Douz et pour donner le coup d’envoi de la campagne régionale de plantation d’arbres dans les espaces relevant des services administratifs.
Pour lui, l’administration apparait pour beaucoup sous un aspect négatif et est source d’entrave pour la réalisation de projets, à cause de la complexité et de la lenteur des procédures.
2% de croissance supplémentaire si…
« L’état de l’administration n’est pas en harmonie avec la Tunisie post révolution », a-t-il soutenu, affirmant que le gouvernement est à pied d’œuvre pour supprimer les procédures papiers, à l’horizon 2020, ce qui permettra à l’administration de se rapprocher davantage du citoyen et de lui fournir les prestations nécessaires dans les brefs délais.
Selon certaines études, la Tunisie pourrait ainsi réaliser 2 points de croissance supplémentaire, dit-il.
Sur un autre plan, le ministre a fait part de la poursuite des consultations locales sur la réforme de la fonction publique, dont celle qui sera organisée, lundi 19 décembre, à Gafsa.
Il a évoqué les accords convenus portant sur la loi de la fonction publique notamment en ce qui concerne les droits de la femme et l’équivalence pour les directeurs généraux.
Dans un tout autre registre, Abid Briki a indiqué que les deux maisons des services de Faouar et Douz permettront de rapprocher les prestations du citoyen.
En réponse au souhait des habitants qui associent l’ouverture de la maison des services de Faouar au recrutement de fonctionnaires dans la région, Abid Briki a indiqué qu’il serait difficile de réaliser cette demande » au vu de la conjoncture que connait le pays, en cette période et de la compression des recrutements dans la fonction publique en 2017 « .
Dans ce cadre, il a considéré que le recrutement, pour ces deux projets, pourrait se limiter uniquement à quelques employés dans les domaines de gardiennage et de nettoyage.
Au cours de sa visite, le ministre a rencontré des ouvriers de chantiers. Il les a rassurés de la volonté de son département à tout mettre en œuvre pour trouver une solution définitive pour ce dossier en 2017. Ainsi, il a appelé les autorités régionales à réexaminer les dossiers des ouvriers qui ont passé du mécanisme 16 au travail dans les chantiers, ainsi qu’à préparer les listes des bénéficiaire du « Contrat de dignité », qui permettra à un certain nombre de diplômés de l’enseignement supérieur de bénéficier d’un salaire respectable, soit 400 dinars au titre de participation de l’Etat et 200 dinars de l’employeur.
Il a, par la même occasion, appelé les jeunes du gouvernorat de Kébili à se lancer dans l’initiative privée et à créer leurs propres projets, rappelant que l’Etat a mobilisé une enveloppe de 250 millions de dinars, dans son budget 2017, pour appuyer les petits projets.