Confrontées depuis une quinzaine d’années à des créances improductives de plus de 32% de ses engagements, la Société tuniso-saoudienne d’investissement et de développement (STUSID), anciennement banque de développement convertie en banque universelle depuis 2006, est décidée d’améliorer sa rentabilité et sa visibilité sur la place de Tunis. C’est du moins ce qui ressort d’informations recueillies auprès de cette banque.
A peine nommé au mois de mai 2016 à la tête de cette banque qui compte 200 filiales opérant dans tous les secteurs, Jameleddine Ben Haj Abdallah, qui était le Directeur général de la Caisse de dépôts et de consignations (CDC), dispose, à cette fin, d’une stratégie en trois points.
Le premier consiste à conférer à la banque plus de visibilité, à changer la charte graphique, le logo et le nom de la banque. L’objectif est de lui donner une appellation plus attractive et plus signifiante. Selon une enquête menée pour connaître la perception des clients de la banque, celle-ci est assimilée dans leur esprit plus à un bureau d’étude qu’à un établissement de crédit.
Le deuxième point portera sur la mise en place d’ici fin 2017 d’un nouvel système d’information «global banking». Le bureau d’études Deloitte va accompagner la banque dans la concrétisation de ce projet.
Quant au troisième, il vise à orienter la stratégie de financement de la banque vers des engagements sains et vers le financement des entreprises qui présentent moins de risque. Question de ne pas récidiver et d’oublier définitivement les dérapages et risques encourus auparavant.
Pour le leadership de la banque, ces actions, moyennant une gestion rigoureuse, devraient permettre à la banque d’améliorer un tant soit peu sa rentabilité, la qualité de son portefeuille et d’avancer sur la voie du redressement.