Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a réitéré l’attachement de son organisation au principe d’égalité fiscale pour réaliser la justice sociale.
Tabboubi s’exprimait à l’ouverture du Forum sur “la situation économique et sociale en Tunisie” organisé par l’UGTT jeudi à Tunis. Il a rappelé l’impératif d’engager des réformes urgentes, concernant notamment les caisses de sécurité sociale, appelant le gouvernement à multiplier les instances de contrôle, à appliquer la loi et à réformer et restructurer les entreprises publiques.
Il a par ailleurs souligné la légitimité des protestations qui ont lieu dans les régions intérieures qui connaissent des conditions difficiles, réaffirmant leur droit à être intégrées dans le circuit économique et social du pays et à vivre dignement.
Le patron de la centrale syndicale a en outre insisté sur l’importance de l’ouverture du gouvernement sur la société civile et de consacrer la culture du dialogue avec toutes les parties “en traçant les orientations voulues en fonction des moyens disponibles”.
Il a imputé la crise politique en Tunisie à la succession de huit gouvernements sur le pouvoir après la révolution et à “la domination des petits calculs intéressés” qui ont empêché les gouvernements de travailler et le pays d’adhérer à un modèle de développement global.
Les participants au débat ont évoqué la question de l’encadrement des citoyens par les partis politiques, la valorisation du capital humain, la stabilité politique, le respect des promesses électorales et la lutte contre la corruption “en l’absence de programmes clairs et devant le faible rendement des élus au Parlement”.
Ils ont en en outre insisté sur le rôle de l’Etat dans l’impulsion de la croissance et de l’investissement pour réaliser le développement durable, ainsi que sur le rôle des syndicats face aux enjeux économiques majeurs.
Ils ont dans ce sens appelé à accélérer la réalisation des projets publics dans les régions intérieures, à renforcer la transparence dans la gestion des contrats publics et des ressources ainsi qu’à lever les obstacles législatifs et administratifs qui freinent l’investissement privé dans les régions intérieures.
Le débat a également porté sur le secteur bancaire et financier et les réformes profondes pour l’investissement, le sauvetage des institutions publiques et la promotion des politiques sociales pour permettre le développement économique.