Le décaissement de la deuxième tranche du prêt du Fonds monétaire international (FMI) permettra au pays de mobiliser des ressources supplémentaires de l’ordre de 1,150 milliard de dollars (environ 2,652 milliards de dinars), selon les calculs de la ministre des Finances, Lamia Zribi.
Il s’agit des financements au budget qui seront mobilisés auprès de la Banque mondiale à hauteur de 500 millions de dollars (environ 1154,6 millions de dinars ), de l’Union européenne (500 millions de dollars également ) et de la Banque africaine à raison de 150 millions de dollars (environ 346,38 millions de dinars ), outre la tranche du prêt du FMI qui sera déboursée après la réunion de son conseil d’administration en mai 2017, laquelle est estimée à 320 millions de dollars (soit environ 738,94 millions de dinars), a précisé la ministre.
Le déboursement de la nouvelle tranche nécessite le parachèvement de certaines réformes objets d’accords entre le FMI et le gouvernement tunisien dans le cadre d’un programme qui s’étale entre 2017 et 2018. Il s’agit de réformes qui seront adoptées avant la réunion du conseil d’administration du fonds à l’instar de la loi relative aux taux d’intérêts excessifs et la loi organique du budget, a-t-elle ajouté.
Quant aux autres réformes, elles portent sur l’augmentation des ressources fiscales de l’Etat, la réforme de la fonction publique de manière à réduire la masse salariale par rapport au PIB ainsi que la réduction de la subvention des hydrocarbures et la réforme des systèmes de sécurité sociale.
Concernant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Zribi a fait remarquer que les efforts porteront sur l’augmentation des cotisations sociales qui ne dépassent pas actuellement les 15% afin d’éviter d’avoir une caisse déficitaire.
Le programme convenu avec le fonds vise, par ailleurs, la restructuration des entreprises publiques en difficultés, lesquelles représentent une lourde charge pour le budget de l’Etat, ce qui réduit sa marge de manœuvre.
A cet égard, des contrats d’objectifs et de performance seront conclus avec 5 entreprises publiques dont Tunisair, la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) et la Régie nationale de tabac et des allumettes, a avancé Zribi.
Elle a exprimé son optimisme quant à la croissance du PIB compte tenu des indicateurs positifs enregistrés dans les secteurs du tourisme et des phosphates dont le niveau de production actuel est proche de celui enregistré en 2010.